La verte échappée de l’Ourcq Issue de secours des Parisiens en manque de chlorophylle, la piste de l’Ourcq ouvre sa voie en plein parc de la Villette. Et si elle peine, un temps, à s’arracher à la Ville, elle se métamorphose dès Sevran et Claye-Souilly. Au-delà, la nature lui appartient…
Paris-Meaux par l’itinéraire bis, la forêt de Rambouillet
Des quais de la Seine au canal de l’Ourcq, les cheminements cyclables franciliens préfèrent le fil de l’eau ! Du périphérique parisien à Gressy, le halage du canal n’offre toujours que 25 km de revêtement bitumé, et le dossier n’a pas l’air d’inquiéter beaucoup les élus concernés. Le chainon manquant, une vingtaine de Kilomètres permettant, au moins, d’atteindre Meaux, offrira-t-il un jour un cheminement honorable aux milliers d’amateurs parisiens d’évasions en roue libre ? Cet itinéraire est parfait pour ceux qui souhaitent le parcourir sans trop d’efforts, en famille ou pour profiter pleinement des bienfaits de la nature. À pied, à vélo ou juché sur une draisienne électrique, ce parcours permettra de prendre une grande bouffée d’oxygène. La tranchée verte du canal de l’Ourcq mérite tout autant cette croisière que celles qu’offrent les coches d’eau et autres bateaux de promenade fluviale…
La coulée verte du canal Saint-Martin
Une jolie balade paysagée dans tous les cas, une fois sorti, bien sûr, de la première ceinture de banlieue. Le paysage change à partir de Livry-Gargan et de Sevran pour virer délibérément au vert, on l’a dit, avant Claye-Souilly. On se prendrait presque alors à goûter aux charmes naturels d’une voie d’eau pourtant créée de toutes pièces. C’est pour alimenter en eau Paris et les papetiers du quartier Saint-Martin, en effet, que Napoléon décréta en 1802 la construction de la coulée verte, aujourd’hui légitimement revendiquée par des citadins en mal de loisirs et de grand air… Le parcours qui, sur ce deuxième tronçon, musarde parfois à une encablure seulement de la Marne, est joliment sinueux, ombragé, photogénique à souhait ! On n’y croise plus guère de ces péniches de transport qui avaient justifié sa construction. On y voit toujours plus, en revanche, de pécheurs à la ligne, de plaisanciers d’eau douce ou de kayakistes à l’entrainement. La récompense sera totale le jour où le cycliste du halage pourra enfin voir au bout de son guidon, la gothique silhouette de la cathédrale de Meaux…
Balade chlorophylle en forêt de Rambouillet
Idéale pour une sortie familiale à la journée, la plus verte des promenades cyclables d’Île-de-France court sur 18 km, de Rambouillet à Montfort-l’Amaury. On peut l’emprunter, au choix, dans un sens ou dans l’autre, mais le château de Rambouillet, facilement accessible par le train, est sans doute la base de départ idéale. On pourra le visiter au passage, tout comme la tour ronde du XIVe siècle qui lui est intégrée. Francois 1er y mourut justement, après un jour de chasse dans la forêt voisine ! Le Jardin d’eau, puis le Jardin anglais qui lui font face méritent évidemment le détour. Il faudra tout de même rejoindre le Petit Parc, 2 km plus au nord, pour entamer la balade proprement dite ! Le musardant parcours de la forêt de Rambouillet est aussi agréable à pratiquer à vélo qu’en randonnée pédestre. À mi-parcours, la piste croise les fameux étangs de Hollande, créés naguère pour alimenter les grands jeux d’eau versaillais. La piste, gérée et parfaitement entretenue par l’ONF, file d’abord droit sur Saint-Léger-en-Yvelines, puis, musardant à travers un couvert où dominent le chêne, le hêtre, le bouleau et le pin, passe à proximité des étangs de Hollande et de Saint-Hubert. Un écart s’impose au moins pour aller contempler ce long chapelet de plans d’eau aménagés ici sous Vauban pour alimenter les grands jeux d’eau versaillais… Toujours erratique, le ruban d’asphalte évitera deux autres étangs, un peu plus loin, avant de toucher la très parisienne Montfort-l’Amaury. On pourra y faire halte ou pique-niquer aux alentours pour reprendre tranquillement le chemin du retour. Deux autres pistes, à hauteur de Saint-Léger-en-Yvelines, permettent d’allonger l’itinéraire… L’une vers Le Perray-en-Yvelines, l’autre, plein ouest, vers Le Mesle et Condé-sur-Vesgre…